Le parc des Dervallières : un projet qui renoue avec son passé agricole :
Jusqu’au milieu du XXème siècle, le vaste domaine privé des Dervallières comptait une ferme, des moulins, des prairies, une écurie….Au début des années 50, période où la ville a récupéré le domaine, des vaches paissaient encore dans le parc et les premiers habitants de la cité HLM venaient acheter du lait et du beurre dans la ferme du château. En soixante-dix ans, les usages du parc ont évolué laissant place à des activités de détente, mais également sportives et festives tendant toutefois à se réduire au fil du temps.
En 2016, au travers du projet global urbain qui les a interrogés, les habitants des Dervallières ont exprimé le souhait de créer une ferme sur la plaine pour y produire cette fois-ci des légumes. Véritable poumon vert pour les habitants du quartier, c’est l’identité du parc dans son ensemble qui est revisitée pour conjuguer la dimension nourricière de ce projet avec les usages d’agrément des habitants et la richesse naturelle du site.
Un terrain fertile pour un projet ambitieux
Creusant le sillon d’un projet de ferme maraîchère solidaire, les initiatives autour du jardinage et de l’alimentation se sont depuis multipliées sur le quartier, avec une accélération notamment durant la crise COVID. Soutenu par l’Etat via l’ANRU* dans le cadre du dispositif “Quartiers Fertiles” et via le plan de relance, le projet se précise autour de quatre grandes ambitions :
- produire des légumes bio sur 1 hectare, vendus prioritairement aux habitants, avec une tarification adaptée,
- créer 8 à 10 emplois en insertion, portés par Océan 44,
- proposer des activités pédagogiques et créer des espaces participatifs,
- affirmer une identité agricole tout en préservant le caractère ornemental du parc ainsi que la biodiversité du site.
La ferme urbaine des Dervallières c’est pour quand ?
Les premiers légumes et emplois sur la ferme devraient voir le jour en 2025. D’ici là des ateliers de co-construction avec les habitants du projet seront menés par OCEAN et l’association « La Luna » à travers, notamment, la création d’une maquette vivante à côté des vestiges de l’ancien château. Dès février 2024, des plantations participatives auront lieu sur le parc avec les jardiniers municipaux. Ainsi 100 élèves des écoles du quartier viendront planter un pied de vigne ou un fruitier. D’autres plantations auront ensuite lieu en automne.
*ANRU : Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine