L’Atlas de la biodiversité métropolitaine
Atlas de la biodiversité, un inventaire pour protéger la faune et la flore de la métropole de Nantes
L’Atlas de la biodiversité, présenté fin 2022, apporte une connaissance naturaliste très pointue de la faune et la flore du territoire. 4000 espèces y ont été recensées dans les 24 communes. Ce vaste inventaire est amené à être actualisé et enrichi en continu.
Saviez-vous que l’agglomération nantaise abrite l’une des plus importantes colonies de noctules communes en France ? Cette chauve-souris, parmi les plus rares d’Europe, est l’une des 269 espèces remarquables cartographiées dans l’Atlas de la biodiversité métropolitaine. Elle fait partie des plus de 4000 espèces (faune et flore confondue) recensées dans les 24 communes.
Un Atlas de la biodiversité, c’est quoi ?
L’Atlas de la biodiversité est un outil de connaissance, une photographie de la métropole actuelle, Fruit de quatre ans de recherches conduites par Nantes métropole, en lien étroit avec un comité scientifique composé de 7 associations naturalistes, il a mobilisé 20 partenaires, 500 jours d’inventaires professionnels et plus de 1000 observateurs bénévoles. Il apporte une connaissance naturaliste très pointue, puisqu’il a été pensé sur une maille fine de territoire, 500 mètres sur 500 mètres. Il n’y avait jamais eu auparavant un état des lieux aussi complet et précis.
On y trouve quoi ?
- Le recensement de 4 000 espèces d’arbres, de plantes, d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens, de poissons, de reptiles, d’insectes et de mollusques.
- Des cartes et fiches détaillent les enjeux de préservation pour les plus emblématiques, parmi lesquelles : l’angélique des estuaires, la loutre d’Europe, l’alyte accoucheur (un crapaud), le triton marbré…
Des espèces qui s’épanouissent dans des milieux naturels et agricoles
Les espèces recensées dans l’Atlas sont notamment présentes dans les espaces naturels et agricoles sur Nantes métropole, qui représentent 60 % du territoire : des zones humides et marais, des cours d’eau, des haies bocagères et des prairies.
Des programmes pour favoriser la biodiversité
L’Atlas, par la connaissance précise qu’il apporte de la biodiversité du territoire, fait figure d’outil précieux pour enrayer l’effondrement du vivant et agir en faveur des espèces menacées.
La collectivité se mobilise pour restaurer les milieux naturels et protéger ces espèces. Un premier programme a été engagé pour aider la loutre d’Europe à recoloniser les berges de cours d’eau en aménageant des passages sous les ponts les plus accidentogènes pour faciliter ses déplacements.
Des actions participatives pour les habitants
L’objectif de la métropole est que l’Atlas soit mis à jour régulièrement. Elle travaille déjà pour le décliner à l’échelle de chaque commune afin d’affiner encore le maillage. De plus, des programmes de sciences participatives, comme sur le crapaud nommé alyte accoucheur, viennent compléter la connaissance. Les communes vont travailler avec des groupes d’habitants volontaires pour réaliser des inventaires.
Quelques chiffres
30 à 50 %
des espèces sont ménacées de disparition
Selon les experts scientifiques des Pays de la Loire, 30 % à 50 % des espèces sont menacées de disparition dans la région, sous la pression des activités humaines, de l’urbanisation, du changement climatique ou encore des pratiques agricoles intensives.