La faune et la flore sauvage sur le territoire
De l’angélique des estuaires au martinet noir, la riche faune et flore sauvages de la métropole de Nantes
Pourvu de différents milieux naturels, le territoire de Nantes métropole abrite plus de 4000 espèces de faune ou flore sauvages, qui doivent être préservées.
1412 et 2708. C’est le nombre d’espèces – de flore, pour le premier, et de faune, pour le second – sur le territoire de la métropole de Nantes. 269 d’entre elles sont classées comme remarquables. Cette diversité est due à la présence de différents types de milieux naturels : aquatiques, humides, bocagers et boisés, ainsi que des milieux urbains. Voici quelques-unes de ces espèces.
L’angélique des estuaires, endémique et emblématique
Le chiffre est impressionnant : la métropole nantaise regroupe 25 % de la population mondiale de l’angélique des estuaires. Cela correspond à 23 000 « individus » en tout, répartis sur 500 stations (lieux). Cette plante emblématique de notre territoire est endémique : elle se développe uniquement sur les estuaires de la côte atlantique, sur des berges soumises à marée – la Loire et la Sèvre en l’occurrence.
Comment la repérer ?
L’angélique des estuaires peut mesurer jusqu’à 3 mètres de haut. Si elle est présente toute l’année, on ne la repère pas facilement puisque c’est une plante au développement pluriannuel, avec un cycle de vie de 3-4 ans. Parfois, dans certaines stations, seules ses graines sont présentes, puis l’année d’après, les jeunes plants grandissent. Une fois à maturité, elle fleurit l’été en ombrelles de couleur blanche. Elle vit dans des milieux d’herbes hautes, ou sous des boisements alluviaux. Il ne faut en aucun cas la cueillir.
Comment Nantes métropole la protège
Depuis 2004, Nantes métropole pilote un plan de conservation de l’angélique des estuaires, avec le Conservatoire national botanique de Brest. Il vise à :
- bien connaître sa répartition ;
- protéger et recréer son habitat en réaménageant des berges naturelles ;
- assurer la conservation de l’espèce en adaptant les projets d’aménagement le cas échéant ;
- sensibiliser aux pratiques de gestion favorables ;
- valorisant l’angélique comme un élément fort de l’identité de Nantes Métropole et de l’estuaire de la Loire
Superbe fritillaire pintade
La fritillaire pintade fait également partie intégrante de l’identité de notre territoire. Cette plante emblématique des prairies humides est notamment présente sur les 100 hectares des prairies de Mauves. On la retrouve plus largement dans les autres prairies humides inondables. Facilement reconnaissable, elle fleurit au printemps d’une couleur rose foncé, panachée en damier pourpre et blanchâtre. La présence de fritillaires indique qu’une prairie est de bonne qualité écologique. Elles ne se cueillent pas.
Le nom de la commune Mauves-sur-Loire se référerait à la couleur de la fritillaire pintade.
Le saviez-vous ?
La loutre d’Europe est de retour
Après un fort déclin, la loutre d’Europe, mammifère semi-aquatique, recolonise Nantes métropole depuis trente ans. Elle pêche dans les cours d’eau pour se nourrir de poissons et gîte dans des abris le long des berges. Chaque loutre utilise un domaine vital de plus de 10 kilomètres de berges. D’où l’importance de restaurer les continuités écologiques des cours d’eau afin de faciliter ses déplacements.
Le martinet noir, un oiseau nichant dans les bâtiments
Le martinet noir est un oiseau menacé que l’on peut apercevoir en ville. Sa spécificité ? Il est quasiment tout le temps en vol et ne se pose que pour couver et nourrir les jeunes. Nichant autrefois dans les falaises, ce migrateur s’installe aujourd’hui dans les anfractuosités de nos bâtiments. Pour cette espèce, les objectifs sont de mieux connaître les bâtiments où elle niche, afin de pouvoir conserver les cavités qu’elle utilise lors de travaux de rénovation par exemple.
Comment préserver la biodiversité emblématique ?
Zones humides, cours d’eau, bocages, prairies… Composée à 60 % d’espaces naturels et agricoles, la métropole nantaise compte de multiples paysages favorables à la faune et la flore. Ce patrimoine est une chance, et doit être préservé, au risque de voir disparaître 30 à 50 % des espèces, aujourd’hui déjà menacées. Pour cela, la métropole travaille sur plusieurs actions pour reconquérir la biodiversité, parmi lesquels :
- restaurer les cours d’eau ;
- replanter des haies bocagères et laisser vieillir les boisements anciens ;
- augmenter les aires protégées…
À Nantes métropole, on trouve…
1 412
espèces végétales
408
espèces de faune vertébrée
2 300
espèces de faune invertébrée
269
espèces remarquables