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Connaître, régénérer, valoriser : pourquoi Nantes Métropole adopte une charte des arbres

Pour préserver les arbres du territoire de la métropole nantaise et accroître leur présence, il faut d’abord apprendre à les connaître et comprendre leurs atouts. Il est par ailleurs capital de les valoriser de diverses manières.

Que seraient nos vies sans les arbres ? Difficile de l’imaginer… Ils participent au quotidien à notre bien-être, ont des impacts positifs sur notre santé mentale et diminuent le stress. Sur le territoire nantais, l’arbre est le pilier de la nature métropolitaine. Il est partout ! On dénombre près d’un million d’arbres (dans les parcs et jardins, les rue et avenues, les champs et haies, les forêts et marais) et une surface de canopée estimée à 25,5 %. La canopée ? C’est la surface de feuillage des arbres à une hauteur de 3 mètres et plus.

Pour préserver et reconquérir la biodiversité, le territoire de la métropole se concentre aujourd’hui notamment sur l’arbre, sur les arbres. La charte des arbres donc les ambitions d’apprendre à connaître les arbres pour mieux accroître leur présence et leur valorisation.

Connaître et protéger

Inventorier et préserver l’existant

Des platanes en ville, des pommiers dans les jardins, des magnolias dans les parcs et des saules blancs dans les marais. Voici quelques-unes des nombreuses espèces d’arbres de la métropole. Pour assurer le suivi de ce patrimoine arboré, il est indispensable de le connaître ! Cela permet aussi de le renouveler, mais aussi de préserver les arbres existants, un impératif à respecter dans les projets d’aménagement.

Repenser la taille et l’entretien

Pour préserver les arbres, la charte insiste sur le fait de repenser les tailles – non, les arbres n’ont pas besoin d’être taillés, ou alors uniquement pour façonner leurs formes – et de réaliser un entretien respectant de bonnes pratiques.

Accroître et régénérer

Des arbres partout

L’ambition de la métropole, transcrite dans la charte, est de tendre vers au moins 30% de canopée dans chaque quartier des villes de la métropole. Pour cela, il est capital, en sus de ne pas tailler sévèrement les arbres et de préserver les existants, d’installer les nouveaux dans de bonnes conditions de sol et de privilégier les essences de grand développement (chênes, tilleuls, féviers, charmes…).

Des essences diversifiées pour s’adapter au changement climatique

Les arbres qui atténuent les effets du changement climatique en créant des îlots de fraîcheur sont mis à mal par les aléas qui se multiplient (canicules, sécheresses…) s’ils n’ont pas été plantés dans des sites appropriés et des conditions adaptées. Il faut donc diversifier la palette végétale : mélanger les essences locales, les essences horticoles qui ont fait leurs preuves et de nouvelles essences exotiques (comme le chêne des Canaries).

Vive les arbres morts !

Les vieux arbres, les arbres à cavités et les arbres morts sont des trésors de biodiversité. Ils abritent de grandes quantités d’insectes, de champignons et de bactéries qui ne peuvent vivre que dans du bois. Il ne faut donc pas systématiquement les enlever.

Valoriser et mobiliser

Transmission, partage, préservation de la ressource, production locale, sobriété, valorisation en cascade… La valorisation des arbres et de leurs produits – l’affaire de tous selon la charte des arbres ! – répond à tous ces principes.

Parmi les actions à mettre en place :

  • inventorier les arbres remarquables ;
  • récolter les graines et les fruits ;
  • structurer une filière bois sur le principe de la valorisation en cascade, à savoir bois d’œuvre, puis bois bûche, et enfin bois déchiqueté.

Le saviez-vous ?
Notre territoire dispose de 2 400 kilomètres de haies bocagères, dominées par le chêne pédonculé et le frêne commun.