Les potagers solidaires

Potagers solidaires, cultiver ensemble pour les autres

Les agents de la ville et les habitants cultivent 25 parcelles de manière solidaire. Les légumes frais récoltés sont redistribués aux foyers les plus modestes, via des associations de quartier ou l’aide alimentaire.

L’idée a germé en 2020, en pleine crise sanitaire. La ville de Nantes décide de soutenir les familles fragilisées par la crise du Covid-19 en mettant en production des jardins.

L’idée ? Planter, récolter et distribuer gratuitement des légumes frais. En 2020, une cinquantaine de sites sont ainsi cultivés et 22 tonnes de légumes produites. L’année suivante, en 2021, la démarche se structure : moins de sites, mais avec une dimension participative d’habitants, accompagnés par des associations.

Une démarche pédagogique est aussi mise en place, avec l’accueil de classes pour des animations de découverte. Ils sont aujourd’hui au nombre de 25, avec des parcelles dans chaque quartier, dont deux grandes de plein champ à la pépinière du Grand Blottereau.

Les distributions de légumes sont une occasion pour chacun de découvrir des légumes frais et de saison, dont on sait l’importance pour la santé, mais aussi de partager des recettes de cuisine, de se reconnecter à l’environnement et d’aborder certaines autres thématiques liées, comme le changement climatique.

Vincent Le Gall, chargé de projet Paysages nourriciers à la Ville de Nantes.

Comment les légumes sont-ils distribués ?

Le cœur de la saison, pour ces potagers solidaires, c’est le printemps-été. Les légumes sont donc distribués de manière hebdomadaire ou toutes les deux semaines, selon les quartiers, de fin juin à fin octobre en général.

Ces légumes peuvent ainsi :

•  être supports à des actions de médiation nutrition-santé, tel que des ateliers cuisine, en lien avec des associations de quartier, voire des repas partagés ;
• distribués via des actions de solidarités alimentaires à l’échelle du quartier ou via des acteurs relais de l’aide alimentaire, comme la Banque alimentaire Nouvelle fenêtre et le Secours populaire Nouvelle fenêtre.

C’est un gain pour mon pouvoir d’achat, c’est un gain pour ma santé, c’est un gain socialement parce que ça me fait sortir pour rencontrer des gens, et c’est un gain parce que je suis dans la nature.

Une jardinière bénévole au square Pilleux, bénéficiaire de légumes.

Quels légumes sont cultivés ?

On compte en tout 18 variétés de légumes différentes et 17 d’aromatiques :

• en plein champ, il est produit principalement des courgettes, tomates, choux et courges permettant d’avoir un important volume à proposer ;
• dans les potagers de quartiers, il existe une belle diversité de légumes, permettant de varier la palette de tailles, de couleurs, de senteurs et saveurs.

Les jardiniers adjoignent aussi dans les potagers des plantes compagnes favorables à la biodiversité et permet une lutte biologique pour protéger les cultures et testent des végétaux résistants à la sécheresse.

Comment participer aux potagers solidaires ?

2024, un nouveau jardin et un nouveau livret de recettes

Hormis la création d’un nouveau potager cultivé par les jardiniers municipaux à la Maison de quartier de Doulon, peu de changement en 2024. « Nous avons distribué des graines aux potagers participatifs pour qu’ils puissent se relancer dès avril, avant que n’arrivent en mai-juin les plants produits par la Production végétale municipale », précise Vincent Le Gall. Nouvelle édition aussi pour le livret de recettes Nouvelle fenêtre désormais intitulé « Potagers solidaires au fil des saisons ». « Nous avons complété les recettes, d’astuces de jardinage au fil des saisons pour mieux lier jardin et cuisine. En plus d’aborder la qualité nutritive de ce qu’on mange, cela permet de connecter le contenu de nos assiettes avec chaque saison et les impacts ressentis du changement climatique », conclut le coordinateur de ces jardins nourriciers.